lundi 24 avril 2017

Un mois pour installer une nouvelle habitude

Un mois pour installer une nouvelle habitude... Les neurosciences (et les observateurs des comportements humains) nous montrent qu'une habitude s'ancre à partir d'environ 30 jours de pratique ininterrompue. A force de répétition, l'habitude devient une routine, une seconde nature, et il n'y a même plus besoin d'y penser ou de faire un effort conscient pour l'effectuer.
Evidemment, plus l'habitude est difficile, plus il faudra de temps pour l'automatiser.

Les 31 "babysteps" de FlyLady :
Chez FlyLady, vous avez les 31 "babysteps", les 31 petits pas vers une vie plus organisée et moins stressée. De l'organisation de la maison, du ménage, des repas, de prendre mieux soin de soi, des "fonctions" spécifiques assignées à chaque jour... il y a beaucoup d'excellentes idées. On peut adapter ensuite, bien sûr, mais au début il vaut vraiment mieux suivre la méthode à la lettre... même et surtout avec les parties dont on se dit "ca, ce n'est sûrement pas pour moi".

Il y a une version écrite ici, et une version avec une vidéo par jour chez une des mentor du programme, Flylady Diane à Copenhague au Danemark, ci-dessous. C'est en anglais mais vous pouvez choisir une traduction automatique en français.

Les deux motos de FlyLady qui me motivent le plus : "on peut tout faire pendant 15 minutes" et "un petit peu est mieux que rien du tout".
Pas le temps de tout nettoyer, de tout débarrasser ? tant pis, si vous n'avez que 5 minutes vous pouvez quand même vous y mettre... et faire quelque chose qui fera vraiment une différence : si si, essayez et vous verrez ! Par exemple, vider le lave-vaisselle ne prend que 3-4 minutes, plier une machine de linge sec et le ranger dans les armoires ne prend que 15 à 20 minutes.

Update du 1er mai : le challenge Routines (7 jours)
Flylady Diane vient de mettre en ligne un nouveau challenge de 7 jours ciblé sur les routines (du matin et/ou du soir). J'adore sa bienveillance habituelle, et ses petits trucs !


Update du 9 mai : FlyLady pour les francophones et les 31 pas de bébé
Le groupe FlyLady Francophone a mis en ligne les vidéos en français qui correspondent aux "31 pas de bébé", présentés par Sophie :
Et tous les 31 pas de bébés en français ici. Le site équivalent en Français du site de FlyLady est Bon Envol, n'hésitez pas à le consulter ! Il y a aussi un site facebook Flylady pour les francophones.


Une cure pour votre maison
Chez Apartment Therapy, on vous propose une cure au mois de janvier pour, en 31 jours, épurer sa maison, fixer toutes les petites choses qui sont comme des cailloux dans la chaussure (ah, ce bouton de porte dévissé, cette ampoule cassée, ce crochet de rideau défait...) et enfin décorer votre maison à votre goût !

Il y a eu plusieurs versions depuis 2013 : celle de 2017, celle de 2016, de 2015 et de 2014 et enfin celle de 2013.
La clé est dans la variété des tâches (on passe par plusieurs cycles de trier / réparer / avancer un projet / nettoyer / finaliser ou décorer), et je trouve leurs idées d'organisation très utiles !

Attention, la clé du succès pour installer une nouvelle habitude, c'est : 1/ de n'en installer qu'une à la fois, et 2/ de commencer "petit et facile". Au début on est motivé(es), on se dit qu'on va faire 1h de sport (ou autre) par jour... et on s'arrête au bout d'une semaine ou quelques jours. Alors que se dire qu'on va sortir avec nos chaussures de sport pour 5 minutes chaque jour (pour courir, ou marcher, ca compte aussi !), c'est facile, faisable, et ça sera "si facile qu'on ne pourra pas dire non" (comme dit Léo Babauta) même un jour de pluie, ou un jour où notre motivation est au plus bas.

J'ai choisi pour cette fois deux "challenges" ciblés sur l'organisation de la maison, mais il en existe des tonnes sur des centaines de sujets différents (de comment se lever à 4h du matin tous les jours pendant un mois, à des challenges dans le domaine de la santé, de la nutrition, du sport, ...).

Oh, j'en profite pour vous signaler une initiative qui me semble très sympathique : Beth Walls, une artiste qui fait des vitraux et des fenêtres sur mesure pour des "tiny houses" (ces maisons minuscules qui ont le vent en poupe) propose une série d'interviews de divers(es) artistes, intitulée "Think big, live tiny" (pensez grand, vivez léger). Son thème : comment déployer sa liberté et sa créativité en vivant léger dans une petite maison. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici. La première interview vient d'être mise en ligne, je vais de ce pas la regarder !

Alors, quelle nouvelle habitude allez-vous instaurer ce mois-ci ?

lundi 17 avril 2017

Des câlins et de l'écoute contre les colères

Au début de l'année, j'ai suivi avec une copine un atelier "Faber et Mazlish", du nom de deux américaines qui ont développé dans les années soixante-dix une méthode de communication avec les enfants. Une psychologue française, récemment installée aux Pays-Bas, nous a très généreusement fait cette formation, dans le cadre d'un petit groupe d'une dizaine de parents.



J'avais lu il y a longtemps le livre le plus connu de Faber et Mazlish, "Parler pour que les enfants écoutent, écouter pour que les enfants parlent". Cela me paraissait à la fois être du bon sens, mais en même temps, relever d'une forme d'expression qu'on ne pratique que rarement au quotidien :
essayer d'écouter quelle est l'émotion de l'enfant, la nommer, leur façon de désamorcer les conflits, d'établir des bases communes pour une négociation, leur façon de favoriser l'autonomie et la confiance en soi...
Alors bien sûr, cela recoupait pas mal d'autres "méthodes", comme la communication non-violente de Marshall Rosenberg (reprise notamment par Thomas d'Ansembourg), ou les "Parents efficaces" de Thomas Gordon. On retrouve aussi, transposés mais identiques sur le fond, beaucoup de concepts de communication (par exemple sur la confiance en soi, les compliments, l'autonomie) enseignés dans le cadre professionnel pour les managers notamment.
Et dans le bouquin, les petites BDs associées aux diverses situations paraissaient presque trop belles pour être vraies.

Et puis bon, comme d'habitude, le manque de pratique, et la difficulté de s'entraîner par soi-même, avaient fait que cela était resté un peu en jachère. J'ai donc sauté sur l'opportunité de cet atelier.

Le premier point positif, c'était de pouvoir "parler vrai" avec d'autres parents (des mamans essentiellement.... voire exclusivement, dans notre groupe) et de voir que nous étions toutes confrontées aux mêmes problèmes récurrents : évidemment on le sait, mais c'est pas mal de l'entendre concrètement.
Ensuite, c'était très utile de pouvoir s'entraîner, partager nos expériences, partager nos essais, réussis ou "ratés", et surtout pouvoir étendre sa "boîte à outils" pour être moins démunis devant les situations.
Parce qu'évidemment, la première chose qui reste de l'atelier, ce qui nous saute aux yeux quand on finit notre cycle de formation, c'est qu'on repère assez vite toutes les fois où on fait "mal" - en tout cas, où on retombe dans nos vieux schémas et façons de faire, où on ne prend pas le temps d'écouter, ni de réfléchir à une réponse plus adaptée. Quand à l'étape de corriger le tir... mhm là c'est plus difficile hein !

On voit bien aussi que notre propre état psychique (de fatigue physique et émotionnelle) est une des premières causes de nos réponses : les rares fois où on arrive à vaguement sortir de notre boîte à outils quelque chose qui soit plus adapté que notre enclume habituelle, c'est qu'on est vraiment reposé(e), zen, calme, à l'écoute, et qu'on a le temps...
Et que donc, une des premières recommandations de l'atelier, qui est de prendre du temps pour soi d'abord, est effectivement primordiale.

Là, j'étais particulièrement engluée dans une problématique de crises de colère et de frustrations d'Anton (à propos de plein de choses : la sieste, une glace, arrêter les jeux pour revenir à la maison, ...) de laquelle je sortais de plus en plus frustrée et énervée, par l'enchaînement négatif qui se jouait à chaque fois : je demande, il refuse, je redemande, il hurle, je me demande si j'ai vraiment raison de m'obstiner (est-ce si important que ca?) mais quand même il faut bien qu'il entende quelques limites, donc je m'obstine, il part en crise de furie, ... Bref, je pense qu'on a tous connu çà. Ce qui m'embêtait, c'est la régularité avec laquelle ce scénario se répétait.
Alors bien sûr, je voyais qu'il était frustré, qu'il était fatigué (sans vouloir l'admettre), mais je ne voyais pas trop d'issue à ce qui tournait toujours au combat.

Finalement, j'ai repensé à une citation qui m'a fait souvent sourire et réfléchir :
« L’enfant qui a le plus besoin d’amour est souvent celui qui se montre le moins aimable. » (Jane Nelsen), ou une variante - c'est au moment où l'enfant se montre le moins aimable qu'il a le plus besoin d'être aimé.

Depuis, au lieu de m'énerver et de camper sur mes positions, quand je vois qu'on commence une situation de confrontation, je lui propose un câlin - ou de le porter, ou de s'asseoir sur moi. Câlin qu'il refuse souvent de prime abord (non mais quand même !), mais qui fait ensuite souvent des merveilles.

J'ai tendance à oublier qu'il est encore petit et qu'il a besoin de câlins ; ce n'est pas parce qu'il exprime sa tendresse plutôt par le chahutage que par un câlin doux, qu'il n'a pas besoin d'intimité.
Alors évidemment ca ne diminue en rien la frustration ou la colère, mais des deux côtés elle passe mieux : il a sûrement l'impression d'être plus compris, de mon côté je n'ai plus l'impression d'un bras de fer ou d'une lutte de volontés têtues dont nous sortirions tous deux perdants, après cris et bouderies.

Et évidemment, de fil en aiguille, çà me fait repenser à ce que disait Françoise Dolto de la façon dont les petits reprennent, après être tombés ou s'être bagarrés avec un autre enfant, des forces dans les bras de leur parent avant de repartir de l'avant... la façon dont ils se reprennent, à la fois émotionnellement et physiquement, de par ce contact physique, dont ils se retissent et se restructurent en quelques instants, avant de pouvoir repartir vers le monde et ses découvertes.

Allez, tout çà me donne envie de réécouter du Dolto, ma cure bonne-humeur et bon-sens puissance cent mille !! Un petit coup de "lorsque l'enfant paraît" - toujours limpide, plein d'humour, de bienveillance et d'un zeste de provocation...

lundi 10 avril 2017

Simplifier, désencombrer... et changer nos habitudes mentales

Comme vous le voyez, je continue sur ma lancée de simplification, désencombrement et changement de nos habitudes mentales.

Côté simplification et désencombrement, je continue sur la méthode FlyLady, qui me paraît de plus en plus adaptée à mon "cas" :-) Je l'avais découverte il y a plusieurs années, et puis un peu oubliée et mise de côté.
Mais j'avoue que j'adore les routines du matin : faire son lit, lancer une machine de linge, vider le lave-vaisselle, s'habiller de pied en cap même si (et surtout si !!) je n'ai pas vraiment prévu de sortir tout de suite... Le temps de faire tout ca, ça laisse le temps de s'organiser pour la journée qui vient et de voir par quelle autre activité on va commencer. Bon, ça, en théorie, je devrais le faire le soir d'avant :-) mais félicitons-nous de nos petits progrès plutôt que de nous mortifier de tout ce que nous n'avons pas encore pu faire !

Bref, ces routines me permettent de commencer ma journée sans me demander ce que je devrais faire (et hésiter longtemps entre plusieurs tâches, voire procrastiner), et de voir immédiatement un résultat tangible, ce qui m'encourage à continuer.

Je continue aussi à désencombrer, petit à petit. Ah ca fait du bien, on respire ! et c'est très motivant pour continuer !
Hop, les vieux médicaments dont on ne se sert plus, le vieux lit de bébé d'Anton, des habits de Lyla maintenant trop petits, des jouets de bébé qui ne serviront plus ici... mais aussi des ustensiles de cuisine que je n'utilise quasiment jamais, des trucs qui encombraient le bureau, des tonnes de livres, etc.  
Les habitudes de chez FlyLady, et également cet article de Léo Babauta sur le désencombrement donnent plusieurs pistes très intéressantes pour désencombrer.

 (Source : wikipedia pour tiny houses)

Et pour ceux qui veulent un sérieux challenge dans le minimalisme, voici un petit article du Times sur "comment vivre avec seulement 100 objets", un mouvement initié en réaction au consumérisme outrancier.
Dans le même ordre d'idées, le mouvement des "tiny houses" (les maisons minuscules) est aussi très intéressant : vous trouverez sur YouTube plein de vidéos avec des merveilles d'organisation et de simplicité dans un espace très (très très !) réduit.

Bon, tout ça, c'était pour l'aspect désencombrement et simplification de l'espace physique.

Côté changement des habitudes mentales, le blog de Léo Babauta est très intéressant (ainsi que celui de James Clear dont je vous avais déjà parlé ici). Tous les deux nous donnent des conseils similaires pour adopter de nouvelles habitudes, et dans un second temps se défaire des habitudes néfastes. "Dans un second temps", parce qu'il est plus difficile de se défaire d'une mauvaise habitude que d'en adopter une bonne... mieux vaut donc commencer par adopter de bonnes/nouvelles habitudes !


Alors pourquoi cette image d'un hameçon ? Cela nous mène à un des derniers posts (avec vidéo) de Léo Babauta : il parle de la façon dont on est "hooked", happé / hameçonné, par nos façons de penser répétitives et nuisibles.
Vous pouvez en voir une traduction automatique en français ici.

Par exemple, un comportement d'une personne nous irrite, et nous commençons à nous faire un film dans notre tête de pourquoi, comment, etc. Nous montons un dossier à charge, et nous nous énervons de plus en plus.
Léo nous suggère de tenter de repérer ces schémas mentaux qui nous enferment dans des émotions et des réactions souvent négatives (colère, jugement, comparaison, anxiété, sur-activité, ...). Ensuite, dès que nous sentons un vieux schéma s'enclencher, tenter de respirer calmement et de voir ce que nous ressentons, maintenant, dans notre corps.
C'est ce que certains psychologues appellent des "élastiques" : c'est à dire des choses qui déclenchent en nous des émotions et des réponses exagérées, qui mettent en jeu non seulement ce qui vient d'être fait ou dit, mais ce que cela réveille en nous.

Revenir dans l'ici et maintenant du corps, plutôt que de partir dans des suppositions et des élaborations mentales qui finalement sont une perte de temps, d'énergie, mais surtout qui entretiennent l'émotion négative qui a déclenché cette spirale. Se calmer, faire un pas de côté, "descendre" dans le corps pour voir ce qui se passe ici et maintenant pour nous...
Intéressant, non ? Difficile, manifestement !!

Qui est partant pour un peu de méditation ? :-)





lundi 3 avril 2017

Une table roulante et un organiseur de bureau / An industrial cart and an office organizer

Voici mes derniers projets bois, enfin finalisés :
D'abord, une table roulante, très facile à faire. Un coin en aluminium, deux grandes planches de bois, quatre roulettes, et hop ! On a juste besoin d'une scie sauteuse avec lame métal, et une petite perceuse ou Dremel pour faire les trous dans le bois et l'alu.


Celà dit, le plus long a été de poncer les panneaux de bois massif pour les rendre aussi doux que possible ; la première couche de vernis polyacrylique les rend à nouveau rugueux, il faut reponcer... et ainsi de suite pour les 3 prochaines couches !



Ensuite, le coin en aluminium (de 25mm sur 25 mm) se coupe avec la scie sauteuse, assez facilement. La lame alu, par contre, nulle !! les dents sont bien trop grossières et "arrachent" en faisant tressauter le métal. Heureusement que Simon tenait fermement l'autre côté. Mieux vaut une lame métal (pas spécialement alu) aux dents plus fines, je pense.



Les plans sont chez Ana White ici, moi j'ai modifié les dimensions pour que cela rentre pile entre le radiateur et notre canapé : elle fait 30 cm de large, 1 mètre de long, et 58 cm de hauteur (pour arriver pile à ras de l'accoudoir du canapé).
Je n'ai même pas eu à recouper les panneaux de bois massif, ils étaient déjà en 30 sur 100 cm.


 Je n'ai plus qu'à trouver (ou à faire !) des paniers pour exploiter au mieux l'espace de la tablette inférieure...


Ensuite, un petit organiseur pour le bureau.
J'ai trouvé les plans ici, je les ai adaptés pour ma dimension de pots (qui venaient de Xenos et pas Ikea). J'ai aussi utilisé des planches plus larges pour les côtés, et j'ai préféré décaler la deuxième planche de côté pour qu'elle soit la plus basse possible, contrairement au modèle initial.


Voilà, ce qui fait la particularité de cet organiseur, c'est qu'il n'y a pas de "fond". Les trois pots reposent directement sur la surface du bureau.


On peut l'utiliser au bureau pour ranger stylos, feutres et crayons...

Ou dans la salle de bains pour vos brosses à dents, peignes et accessoires de toilette. Ou dans la cuisine pour les couverts et ustensiles...

Bref, c'est un projet idéal : il se plie à toutes les utilisations, se fait avec des chutes/restes de planches, on peut modifier aisément les dimensions. Enfin, on peut le teinter ou le vernir comme on veut, et ajouter ou pas des poignées.


J'ai teinté le mien avec une couche de "warm wengé", puis deux couches de vernis polyacrylique transparent.

 Alors, ça vous donne envie de tenter un petit projet bois ?
Je n'ai vraiment pas beaucoup d'outils : une scie sauteuse (prêtée ! ici une scie manuelle conviendrait tout aussi bien) et une mini-perceuse, alors je suis sûre que vous pouvez le faire aussi !!