lundi 26 décembre 2016

Quelques jours de pause pendant les fêtes

Comme chaque année, et même à chaque solstice, Amber Bonnici, une artiste Hawaïenne, nous propose une "retraite" virtuelle d'une dizaine de jours en compagnie de 22 artistes, psychologues, coach, danseuses, profs de yoga et personnalités inspirantes.



Chaque jour 2 interviews où l'on rigole, apprend, réfléchit, et où on se tourne doucement vers l'intérieur pour prendre un moment pour soi.

Tout est gratuit, et il suffit de donner son mail pour s'inscrire ici.

Les interviews sont ensuite disponibles pendant plusieurs semaines, et on peut les télécharger pour les regarder tranquillement quand on veut.
Les interviews et vidéos sont en anglais mais on peut activer les sous-titres automatiques en francais. 

Alors, envie de prendre un peu de temps pour soi ? Inscrivez vous donc et laissez vous inspirer ! 

lundi 19 décembre 2016

Un artiste, une cause, les océans pollués par le plastique

Aujourd'hui je vous fais découvrir le travail de l'artiste Benjamin Von Wong : une campagne choc pour alerter l'opinion publique sur la pollution des océans par le plastique.

(Crédit photo : Benjamin Von Wong)


En 2050, il y a aura plus de plastique que de poissons dans nos océans si nous ne renversons pas la tendance actuelle. Cette prédiction d'un rapport du Forum Economique Mondial a de quoi inquiéter.

L'artiste canadien Benjamin Von Wong espère faire prendre conscience de cette pollution insidieuse par une série de photographies, mettant en scène une sirène flottant dans un océan de bouteilles plastiques.



(Crédit photo : Benjamin Von Wong)


Les canadiens consomment plus de 600 millions de litres d'eau en bouteille chaque année, et 90% des déchets retrouvés sur les plages canadiennes sont du plastique - essentiellement des bouteilles, des bouchons et des pailles.

Benjamin Von Wong a lancé un mouvement qu'il a baptisé #mermaidshateplastic (les sirènes détestent le plastique). Dans un entrepôt à Montréal prêté par un ami, il a mis en scène une sirène, habillée de queues faites spécialement pour cette occasion par l'artiste textile montréalaise Cynthia Brault, nageant parmi plus de 10 000 bouteilles. Une armée de bénévoles a aidé à trier, laver, et placer les bouteilles pour les diverses photos.

(Crédit photo : Benjamin Von Wong)



Alors que faire, chacun avec ses moyens ?

En tant qu'artiste, Benjamin Von Wong veut attirer l'attention du public sur ce problème urgent.
Il a mis sur son site une pétition Mermaids HatePlastic: Pledge to Re-Use dans laquelle chacun peut s'engager à réduire sa consommation de plastique : en réutilisant un contenant comme bouteille, en prenant des sacs réutilisables plutôt que des sacs plastiques, ...

(Crédit photo : Benjamin Von Wong)

Une autre organisation, Take Three for the Sea, milite pour rapporter à la maison 3 déchets trouvés sur la plage, et les mettre à la poubelle.

La vidéo ci-dessous montre comment le projet de Von Wong a été monté, et l'envers du décor de ces images choc.


Je vous invite à visiter son blog pour en savoir plus sur ce projet étonnant.


lundi 12 décembre 2016

Mes petits trucs

Aujourd'hui un billet tout à fait différent de d'habitude : je partage avec vous mes petits trucs.
Des choses minimes certes, mais dont l'efficacité testée de multiples fois continue à m'étonner. Alors simplifions nous la vie !

Truc 1 : comment se débarrasser du hoquet
Ah, le hoquet, chacun sa méthode... Boire d'un coup un grand verre d'eau, faire peur, se boucher le nez le plus longtemps possible, etc etc.

J'en ai essayé des dizaines, et la seule qui a marché à tous les coups, et immédiatement, et cela depuis plus de dix ans, c'est celle-là :
Plonger un couteau dans un verre d'eau, la lame dans l'eau. Boire le verre d'eau en laissant le couteau dedans. 
Et voilà, votre hoquet est parti !!

(Crédit photo : Richard Diebenkorn, Knife and Glass)

Comment ça marche : je suppose que l'attention qu'on met à tenir le couteau pour pouvoir boire, combinée à une respiration retenue pendant qu'on boit, font l'efficacité redoutable de ce truc.

Vous n'y croyez pas ? Moi non plus, avant... Alors essayez et vous verrez ! Que ca marche (ou pas, on ne sait jamais), venez me dire le résultat !

Truc 2 : comment se débarrasser des verrues plantaires
Lyla, après une fréquentation assidue de la piscine, avait développé une demi-douzaine de verrues sous chaque pied.
Ignorées, elles avaient grossi, durci. Elle se retrouvait donc avec des "pièces de monnaie" sous les pieds, qui devenaient franchement gênantes et douloureuses. 
Sur les conseils du pédiatre, on avait mis des sortes de patch (à l'acide salicylique je crois), bref le truc classique vendu en pharmacie.

Petit à petit (ca se fait sur une à trois semaines), ca avait bien ramolli la peau sous tout le diamètre du patch (on voyait bien le cercle !!). Mais le centre, la racine de la verrue, un point noir, bien que de plus en plus enfoncé au centre du "cratère", ne cédait pas. 
Après plusieurs semaines j'étais assez désespérée. Douze patch par nuit, sur des semaines, ca fait un budget, et surtout elle n'était toujours pas guérie. 

J'ai essayé une formule toute simple : deux gouttes d'huile essentielle de citron, deux gouttes d'huile essentielle de tea tree, sur un coton tige.
On tamponne doucement, pendant environ 5 secondes, juste sur la verrue. Une fois le soir avant de dormir.
Ne pas en mettre autour, l'huile essentielle de citron est corrosive pour la peau !
Et c'est tout !
Au bout de deux jours toutes les verrues avaient presque disparu, en moins d'une semaine le centre, un point noir, était parti. Radical !

Comment ça marche ?
L'huile essentielle de citron est essentielle ;-) pour la recette. J'avais essayé juste avec du tea tree (anti-vital et anti-bactérien) et ca ne suffit pas. 
Attention avec le citron, c'est tres corrosif et il ne faut surtout pas s'exposer au soleil ensuite (tâches induites par les huiles essentielles d'agrumes). Demandez conseil à votre pharmacien !! Pas avant 6 ans ni femmes enceintes...
Quant à l'huile essentiel de Tea Tree (arbre à thé), elle est bien utile en cas d'herpès labial - et à mon goût, plus efficace que les Zovirax et autres...

Truc 3 : comment décoller des traces de colle sur verre, faïence, porcelaine...
Commencer par décoller le maximum de papier avec de l'eau bouillante. Quand il ne reste plus que des traces de colle, verser une goutte de liquide vaisselle sur la colle, et saupoudrer largement de bicarbonate de soude (au rayon sel ou farines de votre supermarché). Gratter avec le côté vert de l'éponge, les traces de colle s'en iront très facilement.

Truc 4 : comment coller vos étiquettes sur pots de confiture
Juste avec du lait ! Badigeonnez de lait l'envers de l'étiquette, et appliquez sur le verre. Oui, solution facile, économique, repositionnable pendant quelques secondes... et l'étiquette ainsi collée restera solidement positionnée pendant plusieurs années !
Si vous en avez beaucoup à coller, une petite soucoupe remplie de lait, une éponge en guise de pinceau, et c'est parti...

Sur le web, quelques trucs utiles pour la maison (ne pas s'emmêler les câbles, éviter aux rallonges de se débrancher, ...) ici. Ils ont aussi la version se simplifier la vie en cuisine.


Et vous, quels sont vos trucs ? Partagez-les et je les rajouterai ici !!

jeudi 8 décembre 2016

Coussins maisons / Handmade "house" pillow

Des coussins maison, dans les deux sens du terme. Fait maison bien sûr, et en forme de maisons.

Ils sont exposés dans l'Atelier 34BC chez mon amie Stéphanie, qui a ouvert sa boutique de rénovation de meubles. Une Montpelliéraine elle aussi, expatriée à La Haye ! Quel hasard n'est-ce pas ?

Le premier coussin maison, avec du tissu liberty noir à fleurs roses fuschia et un velours mille-raie, avec un passepoil doré.


Le deuxième coussin maison, en jean, tissu mouton pour le toit, cotonnade à motifs japonais et passepoil doré.



Un tout petit coussin nuage, avec du tissu rose à étoiles blanches, et un liberty avec des fleurs roses, oranges, sienne et vertes.



Le garnissage d'un premier lit de poupées, avec le matelas et le drap en popeline rouge avec une dentelle croquet blanche, et l'oreiller et l'édredon en cotonade fleurie à motifs coquelicots.


Et le second lit de poupée en bois rose, qu'on ne voit pas très bien, avec le matelas et le drap en cotonnade parme avec étoiles blanches, bord en dentelle blanche, et l'oreiller et l'édredon en coton à motifs japonais dans les tons rouges, roses et mauve.


Et enfin, mes boules et déco de Noël dans sa vitrine. Certaines en matériaux naturels, d'autres en papier.
Les étoiles ont été faites grâce au tuto de minieco ici, les "bulles de Noël" avec ce tuto, et l'étoile qui se replie à plat avec le tuto ici.






lundi 5 décembre 2016

Expo à La Haye : De Rodin à Bourgeois, Sculpture au 20ème siècle


Vendredi dernier j'ai assisté à une visite guidée de la magnifique expo du Gemeente Museum à La Haye, intitulée "De Rodin à Bourgeois : Sculpture au 20ème siècle".

Le cliché veut que les Pays-Bas soient un pays de peinture plutôt que de sculpture. Cette expo magnifique nous montre le contraire.
Tous les grands noms de la sculpture moderne occidentale sont là : Rodin, Brancusi, Arp, Calder, Giacometti, Moore, Bourgois, Kirchner, mais aussi Miro, Picasso et bien d'autres.

 Degas, Danseuse regardant son pied droit.
Crédit photo : Gemeente Museum



La guide nous a bien aidées à naviguer dans les salles qui retracent l'histoire de la sculpture au 20ème siècle.

Curieusement, la sculpture était considérée au début du XXème siècle comme mineure par rapport à la peinture. Pour preuve, Baudelaire, qui était aussi critique d'art, écrivait un article en 1925 intitulé "Pourquoi la sculpture est ennuyeuse".
Son aspect tridimensionnel était alors vu comme son inconvénient majeur et non comme un avantage !


“La sculpture a plusieurs inconvénients qui sont la conséquence nécessaire de ses moyens. Brutale et positive comme la nature, elle est en même temps vague et insaisissable, parce qu’elle montre trop de faces à la fois. C’est en vain que le sculpteur s’efforce de se mettre à un point de vue unique; le spectateur, qui tourne autour de la figure, peut choisir cent points de vue différents, excepté le bon, et il arrive souvent, ce qui est humiliant pour l’artiste, qu’un hasard de lumière, un effet de lampe, découvrent une beauté qui n’est pas celle à laquelle il avait songé. Un tableau n’est que ce qu’il veut; il n’y a pas moyen de le regarder autrement que dans son jour. La peinture n’a qu’un point de vue; elle est exclusive et despotique: aussi l’expression du peintre est-elle bien plus forte.”
— Charles Baudelaire, Curiosités esthétiques. Paris: Éditions de la nouvelle revue Française, 1925.

Rodin a bouleversé les codes, utilisant pleinement ce potentiel de 3 dimensions. Imspiré par les impressionnistes et leur touche, il laisse ses empreintes au dos de ses sculptures comme dans sa Figure Volante, ou montre des parties inachevées ou fragmentaires.
Rodin, Figure volante
Crédit photo : Culture Mag

J'ai trouvé les sculptures de Degas (voir ci-dessus et ci-dessous) infiniment émouvantes : la plupart étaient uniquement pour son usage privé et n'étaient pas destinées à être montrées au public. Elles capturent des instants fragiles et suspendus, le geste éphémère d'une danseuse, la pose acrobatique d'une femme à sa toilette.
 Degas, Grande Arabesque, troisième temps
Crédit photo : histoire-image.org


Et sa Petite Danseuse (sa seule sculpture exposée - lors de la 6e exposition impressionniste de 1881) qui avait fait scandale, les petits rats de l'opéra étant accusées d'être plus ou moins des prostituées...

Degas, Etude de nu pour la petite danseuse habillée
Crédit photo : Musée d'Orsay

Rodin, d'abord refusé à un salon parce que sa sculpture L'âge d'Arain, paraissant tellement vivante, a été accusée de n'être qu'un vulgaire moule du modèle, un jeune soldat belge. Des centaines d'esquisses et de photos du travail en cours ont permis à Rodin de prouver le contraire. Ce scandale retentissant amorce alors la gloire de Rodin, alors âgé de 37 ans.


Rodin, L'Age d'Airain
Crédit photo : buitenbeeldinbeeld.nl
Et le scandale de sa sculpture "La Défense", où la femme (génie ailé) hurlante et l'homme contorsionné ne se prêtaient pas aux dignes rigidités des monuments aux morts.
Il avait présenté cette oeuvre au concours lancé en 1879 par l'État français pour un Monument à la République et un Monument à la défense de Paris. La participation aux concours était pour les sculpteurs le moyen privilégié de se faire connaître et d’obtenir des commandes. La Défense représente un soldat blessé, nu, qui rappelle le Christ du groupe en marbre de la Pietà de Michel-Ange (Dôme de Florence). Un génie ailé le soutient, dont l'expression furieuse, les bras tendus à l'horizontale et les poings fermés, évoque La Marseillaise de Rude.

Mais le groupe de Rodin fut refusé dès le premier tour, au profit de celui du sculpteur Barrias, plus classique et équilibré. Il « dut paraître trop violent, trop vibrant. On a fait si peu de chemin depuis La Marseillaise de Rude qui elle aussi crie de toutes ses forces » affirma Rodin en 1917.
Au final, c'est un comité hollandais qui l'offrit comme monument commémoratif à la ville de Verdun. Fierté des Hollandais :-)
Rodin, L'appel aux armes / La Défense 

La déconstruction, fragmentation et reconstruction des formes devient patente avec Derain et son Couple : moitié homme moitié femme, imbriqués et emboîtés, ils deviennent une seule sculpture.
La sculpture se fait dans le bois ou dans la pierre commune (pierre des escaliers de la maison de ses parents !), directement, dans des matériaux peu coûteux et qui ne pardonnent aucune erreur.

Derain, Le Couple
Crédit photo : Gemeente Museum

Reconstruction aussi pour la célèbre tête de Mussolini, du futuriste Bertelli, dont le profil est reproduit à 360 degrés, donnant l'illusion parfaite d'un Big Brother qui regarde et surveille tout.
Bertelli, Profil continu du Ducce / Tête de Mussolini
Crédit photo : Imperial War Museum


Venons-en maintenant à mes deux salles préférées.
 La première s'intitule L'essence de la Réalité, et montre différentes interprétations du réel.
lBrancusi avec sa Négresse Blonde supprime la distinction entre la sculpture et le piédestal en dessous.

Brancusi, la Négresse blonde

Giacometti, quant à lui, montre les corps torturés, contorsionnés, et demande à ce que sa sculpture soit exposée par terre. Sacrilège pour une sculpture dans un musée, alors on la pose sur une plaque au sol.
Giacometti, Femme égorgée 
Crédit photo : galleries.nl

Les mobiles de Calder, suspendus et ondoyants, contrastent avec les sculptures cloutées de Gonzalez (ami de Picasso).
 Calder, New Blériot
Crédit photo : buitenbeeldinbeeld.nl

 Gonzalez, Monsieur Cactus
Crédit photo : Guggenheim

Enfin, dans la salle "La nature comme inspiration", on trouve des sculptures de Barbara Hepworth (enfin une femme dans ce monde très masculin), de Moore et de Arp. Ils font pour la première fois du paysage un sujet.
Barbara Hepworth, Sea Form
Crédit photo : Barbara Hepworth

Nous n'avons pas pu voir les sculptures de Louise Bourgois par manque de temps - ce sera l'occasion pour moi d'y retourner !! Et j'ai juste aperçu les deux petites sculptures de Miro, Oiseau Lunaire et Oiseau Solaire... ainsi que le Giacometti "La Cage"...
Bref, faut vraiment que j'y retourne :-)

A bientôt pour la suite du reportage...
Je termine par une citation de Rodin :
"Quand un bon sculpteur modèle des corps humains, il ne représente pas seulement la musculature, mais aussi la vie qui les réchauffe."